Camp Claude

 

“C’est ça votre son !” Des retours bien intentionnés et clairvoyants glanés auprès de leurs proches avant la sortie de leur troisième album, aucun ne cristallise aussi bien le mélange de radicalité, de liberté et de bon en avant qui préside à la réussite de Moody Moon. Embarquer dans l’écoute d’un album comme “Moody Moon”, c’est se faire le témoin de l’avènement d’un mélange des genres, de ce que Camp Claude appelait déjà lors de la parution de leur premier album : la sky-wave, un terme carrément foutraque mais on ne peut plus approprié pour qualifier ce mix d’influences chassant du côté des murs de sons du shoegaze, de la raideur de la cold-wave, des synthés et des guitares de la new wave contrebalancés par les nappes et le charme éthérés de la dream-pop et l’amour du format pop du rock des années 2000. Un terme qui, sept ans après la parution de leur premier album, trouve sa meilleure illustration dans cet incompressible “Moody Moon”, troisième album sans compromissions et échafaudé en toute indépendance créative.

 

Une reprise de pouvoir créatif qui culmine sur cet effronté “Game Boys” : “J’étais convaincu que j’allais en faire mon morceau western”, confie non sans rire Mike Giffts, l’un des deux producteurs du trio. Un terrain de jeu idéal pour l’écriture espiègle de Diane Sagnier pour tisser un parallèle “entre gamer et fuckboy” rejouant (et se déjouant) des tropes du jeu-vidéo. Game over boys.

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  • Camp Claude
    Camp Claude

    CAMP CLAUDE
    MOODY MOON (Sortie le 14 avril)

    “C’est ça votre son !” Des retours bien intentionnés et clairvoyants glanés auprès de leurs proches avant la sortie de leur troisième album, aucun ne cristallise aussi bien le mélange de radicalité, de liberté et de bon en avant qui préside à la réussite de Moody Moon. Après dix années passées tête dans le guidon à ciseler une signature sonore singulière et une série de petits tubes indélébiles, le trio formé par Diane Sagnier et les deux membres de Tristesse Contemporaine, le suédois Leo Hellden et l’anglais Mike Giffts s’est trouvé une manière idéale de travailler en indé sur le successeur des retentissants “Swimming Lessons” (2016) et de “Double dreaming” (2019). Tirant le meilleur parti de leurs expériences passées pour faire advenir ce “Moody Moon”, étirant l’univers Camp Claude sur des territoires tantôt connus tantôt inédits.

    Embarquer dans l’écoute d’un album comme “Moody Moon”, c’est se faire le témoin de l’avènement d’un mélange des genres, de ce que Camp Claude appelait déjà lors de la parution de leur premier album : la sky-wave, un terme carrément foutraque mais on ne peut plus approprié pour qualifier ce mix d’influences chassant du côté des murs de sons du shoegaze, de la raideur de la cold-wave, des synthés et des guitares de la new wave contrebalancés par les nappes et le charme éthérés de la dream-pop et l’amour du format pop du rock des années 2000. Un terme qui, sept ans après la parution de leur premier album, trouve sa meilleure illustration dans cet incompressible “Moody Moon”, troisième album sans compromissions et échafaudé en toute indépendance créative.

    L’occasion pour Diane, aussi photographe pour une bonne partie de la scène musicale française, de d’imaginer toute l’identité visuelle de Camp Claude autour d’une esthétique brutaliste épousant à la perfection l’écrin électro-rock de sa paire de producteurs formée par Mike et Leo. L’occasion aussi pour Camp Claude de se jouer de leur son : l’univers rêveur de “Swimming Lessons” et de “Double Dreaming” est toujours là, mais il se pare de nouvelles influences, s’autorise des pas de côtés, des incartades sonores d’un trio avançant plus sûr et uni que jamais. Un esprit de liberté qui souffle en permanence sur “Moody Moon” : de l’importance prise par Mike dans son nouveau rôle de producteur et de chanteur aux côtés de Diane, à la maestria instrumentale de Leo en passant par l’incarnation hantée de Diane qui confère à l’ensemble une atmosphère tantôt vaporeuse tantôt rageuse.

    Un imaginaire qui culmine dès le morceau d’ouverture en forme de statement ironique : “Nothings New”. Un morceau qui cristallise toutes les envies du disque : son ambiance de rêve nihiliste dans la plus pure tradition de Camp Claude, le retour des couplets rappés de Mike qui prennent de plus en plus d’importance sur le disque, un imaginaire évoquant les crossovers rock et rap des années 2000 tout en charriant son lot de références aux nineties. Un aller-retour permanent entre ce que l’on connaissait de Camp Claude et ce que le groupe a à cœur de proposer ici, brouillant les pistes pour mieux faire éclore la nature intemporelle du disque jusqu’à ce “Shadam” (pour le jeu de mots avec shut up) tout droit sorti d’un épisode de Twin Peaks.
    Avec ce “Moody Moon”, Camp Claude nous trimballe au fil d’un univers tout en contraste soufflant le chaud et le glacé à l’instar du clip du très cold wave “Everynight”. Les langoureux “Not Alone” et “Shadam”.Le retour de la voix de Mike sur “Moody Moon” et “Make You Move”. Le souffle rétro de “Crystal in my mind” ou la sensualité folle d’un titre comme “Make you move”. L’écriture à tiroirs toujours plus inestimable de Diane. Le résultat est dense et incarné comme jamais, chaque membre du trio apportant sa singularité pour faire de ce Moody Moon un temps de passage important de la traversée Camp Claude. Un album qui leur permet de passer au-delà du statut de belle promesse et d’affirmer avec force leur présence indispensable dans le paysage musical francophone.

Genre :

Date de l'événement :

30 Avr 2025

Ouverture des portes :

20h00

Tarif prévente (à partir de) :

25 €

Lieu de l'événement :

Lieu

La Maison Bleue | Strasbourg
3 rue de Guebwiller
Site Web
https://www.lamaisonbleue-stbg.com/